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HAUBER-BIETH Johanne
France
En français
Prix Pierre Ronsard en 1999 et de l'Académie des poètes classiques de France en 2001

Que lui manque t-il donc pour séduire à jamais ?

Hélas combien de jours, hélas combien de nuits
Ont incendié le ciel de feux crépusculaires
Pour éclairer le monde ou le noyer dans l'ombre,
En régnant tour à tour depuis l'aube de temps,
Sans jamais voir la paix, vraiment, parmi les hommes,
Arborer un sourire qui ne soit pas voilé !

Saintes, justes ou sans nom, les guerres fratricides,
Sanguinaires prêtresses de l'ignoble Camarde
Abreuvant leurs désirs aux confins de l'horreur
Dont la coupe tendue a pour nom le pouvoir
Pour prénom la puissance et pour cœur la bêtise
En parcourant le monde, attriste son regard

Hélas combien de jours, hélas combien de nuits
Fleurira-t-elle les tombes - en y trouvant refuge-
De toutes les victimes, pleurant son impuissance ?
La paix, dont la douceur nous offre tant de choses,
Préfèrerait tant jouir des êtres que nous sommes
Dans la fraternité, l'amour et le partage.

Partout dans l'univers !

16 septembre 2001


HAUBER-BIETH Johanne
France
En français
Prix Pierre Ronsard en 1999 et de l'Académie des poètes classiques de France en 2001

Utopie?

Il faudrait plus souvent laisser s'ouvrir son cœur
Et, s'oubliant soi-même, aider un peu les autres;
Quoi de plus souverain que d'élever en chœur,
Pour de mêmes combats, les dons qui sont les nôtres.

Réunir les savoirs, les talents, les efforts,
Pour abolir la guerre et vaincre la famine…
Sous un soleil unique, ensemble, être plus forts,
Qu'un beau jour le succès, par notre foi, domine.

Pour cela, réussir tout d'abord, dans son coin,
De son petit nombril à détourner la tête,
Se montrer à l'écoute, et sentir, au besoin,
Qu'ignorer l'entourage est souvent un peu bête…

Pour ne pas tout confondre: aller au principal.
Donner de l'importance…aux choses importantes;
Alors " qu'Etre " c'est dur - et fait parfois si mal -
Paraître est à la mode: on voit les résultantes !

Si chacun d'entre nous, conscient dans sa tour,
Faisait fi de l'orgueil qui dans son cœur s'enkyste,
Nous oserions ensemble, enfin parler d'Amour
D'un élan simple et vrai…dans lequel l'âme existe !

12 juin 2001


HAUTEMAISON Coryne
France
En français
Délégation Val d'Oise de la Société des Poètes Français

Combat de femmes

L'une emprunte les sentiers de la Poésie
L'autre, pose l'esquisse d'un souffle d'harmonie
Toutes deux, réunies en commun désarroi
Associent leurs talents, leur amour et leur foi.

Deux femmes d'aujourd'hui, témoins de notre histoire,
En des mots, des épures, dressent réquisitoire,
D'un monde submergé de haine et de mépris,
D'un monde meurtri de funestes incendies…

Levée de boucliers contre les infamies,
Quels qu soient les pays, les cultures, les ethnies,
Mais écusson d'amour, à poinçonner le cœur,
Par-delà les plaines, montagnes, vallons cascadeurs…

Ecrire et dessiner, dans cet espoir fusion,
Fustiger les orgueils, délivrer la passion,
Apaiser l'insolence, de la détresse, le fruit,
Abreuver les consciences aux sources de l'esprit.

Deux femmes, deux amies, en mission souveraine,
De l'amour vont créer la plus tendre des chaînes !

A Nicole Barrière et Nicole Durand, pour leur action en faveur des femmes d'Afghanistan et pour la paix dans le monde.


HAUTEMAISON Coryne
France
En français
Délégation Val d'Oise de la Société des Poètes Français

Magie d'une voix

Se peut-il que l'on tombe amoureux d'une voix ?
Impossible, me direz-vous ! Et pourquoi pas ?
Que son timbre résonne, masculin, féminin,
Mouvances de l'étrange, d'un plaisir anodin.

D'une voix inconnue, bien sûr, l'on peut s'éprendre !
S'enivrer, à l'envi, de la joie de l'entendre,
Tonalité ou chant, vibrato émouvant,
Tressaillir, ardemment, à cet étrange élan.

Faut-il ou non, chercher de cette voix l'auteur ?
Dessiner un visage, imaginer l'acteur ?
Pour ma part, l'oublier, et chérir le mystère,
Les ondes, pour cela, à ce jeu, je préfère !

Rêver que cette voix ne chante que pour vous,
Penser que ce discours ne s'adresse qu'à vous,
Quelle magie ! quel bonheur, vécu en ce moment:
Le temps n'existe plus, je ne vis qu'en rêvant !

Sur mon jardin secret, je tire les volets,
Harmonisant l'instant d'un symbolique archet,
Dans mon îlot d'amour, mon cœur s'adresse à vous:
Allez-y, essayez ! il ne tient plus qu'à vous !

Pour l'action en faveur des femmes d'Afghanistan et pour la paix dans le monde.


HAUTEMAISON Coryne
France
En français
Délégation Val d'Oise de la Société des Poètes Français

Le fil du temps

Comme graines au vent, ensemençant la terre,
Chaque aurore qui se lève est tendre messagère,
Des rires et des pleurs, parsemant nos humeurs,
Des parfums et des rêves, auréolant nos cœurs.

Dès l'aube de la Genèse, tout fut balbutiements,
La conscience s'éveilla, lents frémissements,
Et l'homme s'accomplit en union bienheureuse,
Avec Mère nature, obole généreuse.

Il y eût des remous et beaucoup d'ambitions,
Des brisures douloureuses, des incompréhensions,
Des guerres et des souffrances, provoquant les lambeaux,
D'une terre ravagée par mille soubresauts.

L'homme, dans sa vanité, ne sut pas rester sage,
Ni imprégner son âme des édifiants messages.
Mais les cheminements des aubes aux crépuscules,
Traceront les espoirs de nouveaux édicules.

Aux esprits éveillés, la musique des jours,
Baignera de sa sève, l'élan des troubadours,
A la fuite du temps, de ses feuilles parsemées,
Il renaîtra le chant du mot: FRATERNITE !

Pour l'action en faveur des femmes d'Afghanistan et pour la paix dans le monde.


HAUTEMAISON Coryne
France
En français
Délégation Val d'Oise de la Société des Poètes Français

Naître autrement

Elle Naît, dans u champ, au lever du soleil,
Foisonnement de couleurs, éclats sans pareil,
Par la plus humble fleur, elle est la messagère,
D'un fugace destin, éclos de l'éphémère !

Elle naît, dans les yeux, d'un enfant qui s'éveille,
Sur les tendres prémices d'un avenir merveille,
Par l'iris flamboyant, peau d'ambre satiné,
Carnation porcelaine et regard bleu acier.

Elle naît, dans le sein, de multiples éthiques;
Elle crée, savamment, gracieuses mosaïques:
Du lit glacé d'un fjord, aux prairies verdoyantes,
D'un lagon scintillant, aux dunes d'or, brûlantes…

Elle naît, hors frontières, d'une grâce élégante,
De la blonde Norvège à l'Espagne fringante,
De l'Italie pulpeuse à l'Afrique éclatante,
De la France racée à l'Asie séduisante…

Quelle serait notre vie, si elle n'existait pas ?
Succession de longs jours, de l'aube au trépas,
Morne désespérance des aurores stériles,
Au risque de plonger en de sombres périls !

Elle naît, dans nos cœurs, à l'épeautre nouvelle,
Ses atouts, ses faiblesses, sa richesse rebelle,
Font d'elle, assurément, admirable semence,
Mouvance indicible de la DIFFERENCE !

Pour l'action en faveur des femmes d'Afghanistan et pour la paix dans le monde.


HEBERLE Valérie
France
En français
(les cahiers du Rhin)

Le repenti

Je n'ai plus rien à dire
Mais mon cœur chavire
Car il va faire naufrage
Sur un bout d'horizon sage
Et ma barque muselée
N'ira plus vous inquiéter

Je ne peux plus écrire
Mais mon âme se déchire
Car elle s'est tuée à l'ouvrage
Entre deux eaux elle surnage
Et au fond du mausolée
Elle ne cesse de crier :

Coupable je l'avoue
Coupable devant vous
Car j'ai causé misère
Et engendré la guerre

Je ne peux plus rien faire
Pour te sauver mon frère
Car j'ai perdu espoir
A force d'en vouloir
Et j'ai compris trop tard
L'horreur de mes écarts

Coupable tu vois
Coupable envers toi
Un autre va réarmer
Et tout va recommence

Alors bats-toi mon frère
Et ne te laisse pas faire
Que du fond des ghettos
Retentisse l'écho
De la LIBERTE


HEUTEBIZE Vital
France
En français
Président de la Société des Poètes Français

Fou de Dieu

Cesse de prendre Dieu pour témoin de tes crimes
Et de te réclamer de Lui dans tes combats !
Tu peux tricher: il sait de quel fard tu te grimes
Il sait quelle et ta haine et quels sont tes coups bas

Quand t'a-t-Il demandé de tuer, sur quel ordre
Peux-tu faire périr la mère et son enfant,
Jouir de les voir pleurer et de douleur se tordre
Sur le corps mutilé de père agonisant ?

Cesse de maquiller ton meurtre en fait de gloire:
La torture est ta drogue et le sang ton larcin !
Tu te prétends martyr ? tu es seul à le croire:
Nul paradis n'attend ton âme d'assassin.

Tu te dis appelé pour des actes ultimes
Et tu n'as que sombré dans le rang des forçats !
Bourreau, tu partiras rejoindre tes victimes
Dans le sang et la boue où tu les enfonças.

Et l'oubli tombera sur toi, glacial et vide,
Car avec le néant, tu as seul rendez-vous:
Dieu qui connaît le fond de ton âme perfide,
Pour célébrer son nom n'a pas besoin de fous.


HEUTEBIZE Vital
France
En français
Président de la Société des Poètes Français

Poète, choisis ton camp !

Les nouveaux GOT MIT UNS* déferlent sur la plaine…
Poète ! ne va pas hurler avec les loups:
Qu'ils soient blancs, qu'ils soient noirs, c'est à la même haine
Qu'ils vont boire et perpétrer leurs mauvais coups…

Nul ne peut te forcer à croire à ce blasphème
Qui prétend au combat du Bien contre le Mal !
Ce n'est que le combat du Mal contre lui-même:
Puisse enfin l'animal détruire l'animal !

Le plus puissant des rois et le plus redoutable
Se seront tous les deux bientôt entretués…
Toi, tu n'as pas de pain ni de vin à leur table:
Relève-toi, mon frère, et sache qui tu es !

Tu es celui qui peut, par la force du verbe,
Lancer au monde fou le message attendu,
Tu es, dans cette plaine de mort, qu'un brin d'herbe,
Mais tu peux l'être à l'infini, mon frère, le sais-tu ?

Tu es celui qui rend à l'homme sa mesure:
S'il trébuche, c'est toi qui le prends par la main,
S'il a peur de la mort, ta ferveur le rassure,
S'il perd la foi, tu sais lui monter le chemin…

Alors il faut cesser de geindre sur toi-même !
Le monde autour de toi s'engloutit dans le sang,
La haine au cœur de l'homme a dépassé l'extrême,
Vas-tu, dans ce chaos, demeurer impuissant ?

Sors de cette langueur facile où tu te vautres,
Frère, choisis ton camp: ni hyène, ni vautour,
Non pas le camp des uns contre le camp des autres,
Mais le seul camp qui soit, le seul camp de l'amour !

Les poèmes d'amour que tu chantais naguère
Diront à l'homme nu combien tu te trompais
Si, ce soir, tu choisis l'un des camps de la guerre
Au lieu de l'éblouir d'un message de paix.

Fais renaître l'amour au cœur secret des hommes,
L'amour universel, partage et don de soi,
Fais de nous des humains meilleurs que nous ne sommes
Sachant tendre les mains à l'autre, quel qu'il soit.

Mon frère, j'ai rêvé d'un monde sans violence,
J'en rêve encore et crois en ces temps à venir
Où les appels au meurtre enfin feront silence
A n'être plus en nous qu'un mauvais souvenir

Ensemble bâtissons ce monde de lumière
Où nos enfants s'élèveront, les bras ouverts
Et le cœur, parvenu à l'aube première
De l'âge d'or que tu promettais dans tes vers.

Nous gagnerons la paix des cœurs, la paix immense,
Comme la bonne pluie après l'été brûlant,
Comme le grain dans le sillon qu'on ensemence,
Comme le souffle du soir au souffle grave et lent…

La paix comme le ciel couronne la montagne,
La vague au sable chaud caresse son amant,
L'herbe redevient verte au secret de la sagne,
La paix, la paix en soi, la paix infiniment !

Poète mieux qu'un roi, sois le guide, le sage;
Le seul qui peut parler au monde, sois celui,
Qui d'un mot peut encore entr'ouvrir le passage
Où l'homme te suivra, l'homme en paix avec lui.

*Pour ceux qui ne le savent pas ou qui l'auraient oublié " GOT MIT UNS " (Dieu avec nous) était la devise gravée sur la boucle de ceinturon des SS


HOFFMANN Daniel
France
En français

(les cahiers du Rhin)

La PAIX

Cette fleur issue d'un bouquet d'étoiles
Cette perle sans prix, sans terre ni voile,
Cette merveille par l'Amour engendrée,
Dans le cœur humain trouve sa destinée.

Cette paix peux-tu y croire
Dans le quotidien qui fait peur
Et dans ce monde qui se meurt ?
Peux-tu seulement y croire ?
Conscient des maux de la terre
Tu ne peux vaincre ses guerres !
Cette paix peux-tu y croire
lorsque chacun de son voisin
Refuse de prendre la main ?
peux-tu seulement y croire
si ta rancœur tu la nourris
si pour l'autre ne plus souris ?
Cette paix peux-tu y croire
Lorsque par découragement
Tu restes dans l'isolement ?

Et pourtant
La Paix,

Cette fleur issue d'un bouquet d'étoiles
Cette perle sans prix, sans terre ni voile,
Cette merveille par l'Amour engendrée,
Dans le cœur humain trouve sa destinée.


HOMID Oisha
Tadjikistan
En tadjik
Poétesse et journaliste

Nushbodi navruzi
taronai mansur Ehdo ba zanoni Afqoniston

Ayo shahzodai ozodai Khurosoni!
Kosh nameguftandat ki afqoni.
Fiqoni tu bar falak pechid.
Darrabudand rohzane chand boygonii vatanro, havodis burd
muqjavu gulhoi chamanro
Fiqonatro duchandon kard in dardho...
Kosh bigzasht bar adam in dahshathoi ruzgor
Kosh bigzasht!
Mutmain bosh tu, ay zan!
Khondaam man dar varaqhoi bahor,
Menavisad in jahoni tozabedor, yak hazor nuushbodi atrbori navruzi
Bahri tu - Ruudobai Samangoni vatan,
Bahri tu ay makhzani ilhomi Firdavsi !
Bahri tu - ay vorisi ishqi zeboi zeboi dunyo!
Bahri on ki boz tu
istoda ustuvor dar qasri iftikhor, kamandi sarbalandi
donishatro khohi afgand sui Zoi ishq!
Oshiqi tashnakomi tu - bori digar, busida kamandi ishqi a'lo
to sarchashmai muhabbat khohad raft!
V-az sharobi vahdati ishq to abad shahdkom khohad bud!