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REBMANN Marie-Madeleine
France
En français

(les cahiers du Rhin)

La grande honte

Au lieu de geindre
Au lieu de nous plaindre pour un oui, pour un non
Sachons demander pardon

Pardon à l'ouvrier vaincu par la machine
Pardon au vieillard écrasé par la solitude
Pardon à l'enfant sans famille forcé de vivre dans la rue
Pardon au prisonnier terrorisé au corps mutilé par la torture
Pardon à l'embryon innocent n'ayant pas droit à la vie
Pardon à la femme humiliée bafouée par la prostitution
Pardon au père de famille désespéré sans travail sans foi en l'avenir
Se demandant comment acheter le pain pour le lendemain
Pardon à la mère au regard éteint
Qui serre contre elle son enfant décharné mort de faim
Tandis que par cargaisons entières
Nous jetons nos surplus à la mer
Pardon au clochard mourant sur le sol nu
Pardon au drogué qui ne connaît pas d'autre issue
Pardon à l'animal maltraité, sacrifié pour nous
Pardon à notre mère la nature qui nous est confiée
et que nous ne respectons plus
pardon aux peuples de tant de pays écartelés par les guerres
pardon pour nos richesses
pardon pour notre égoïsme
pardon pour notre indifférence
pardon pour notre intolérance

pardon à tous les innocents, sur tous les continents
pardon pour tous ces abîmes d'injustices, de répressions, de misères
pour cet océan de pleurs
PARDON PARDON PARDON

Quelqu'un a dit : " si nous voulions remercier Dieu pour tous les bienfaits que nous ne méritons pas
Nous n'aurions pas le temps de nous plaindre "


RECH Olivier
France
En français
Poète, chanteur, auteur-compositeur-interprète

Quelque part

Quelque part
Est cette rose
Née du hasard
Que dieu arrose
De son regard
Du fond des choses

Quelque part
Est ce détour
Où l'on s'égare
D'où l'on repart
Avec l'amour

Quelque part
Est cette gare
Ce train du soir
Dans le brouillard
Et le départ
Pour l'autre histoire
Et bien souvent vers nulle part
Leur vie là-bas sera meilleure

Quelque part
Les paradis
Les nénuphars
Les mercredis
On s'en sépare
Quand on grandit

Quelque part
Sous l'horizon
Au point d'amarre
D'une illusion
Un fou s'empare
De ta raison

Quelque part
Sur cette terre
Viendront plus tard
Finir nos guerres
Quelques soudards
Nés du mystère

Quelque part
Une demeure
Quelques cafards
Peut-être un cœur
T'attendent tard
Mais toi, tu pleures
Aussi ai-je là quelque part
Planté une rose d'ailleurs
Pour sa couleur et son nectar
Ses pétales et ses senteurs
Quelque part.


RECOUPE André
France
En français

Lève le voile

Vois la femme voilée, cachée sous le voile
Epais du mépris ancestral.

Pendant que la femme occidentale
Est fièrement dressée sur son piédestal.

Il n'y aura donc personne pour libérer la femme afghane
De cette poussière moyenâgeuse qui s'infiltre partout.

Délivrée des bourreaux taliban, si la bourka
Ne tombe pas aujourd'hui, la femme afghane restera demain
La prisonnière de ce bourbier lointain.


REY Velia Lechuga
Cuba
En espagnol et en italien


Cara sorella afgana

Che voglia ho di vedere il tuo volto
Voglia di prendere a pugni la mia allegria
Di non rimanere indifferente sapendoti mia sorella

Come un fantasma vaghi per sentieri polverosi
Di una terra angosciata, oppressa e
Piena di illusioni crollate

Che voglia ho di vedere il tuoi bei occhi
Pieni di lacrime secche sorridere
Che il tuo silenzio non sia interrotto dai rombi
Degli aerei
O dall'esplosione delle mine o dalle mitragliatrici
Kalashnikov

Che voglia ho che tu mia sorella afgana
Sotto un cielo azzurro,
Circondata da bambini che fanno volare aquiloni
Colorati
Cantando allegramente a squarciagola abbi il tempo di leggere questa poesia !


Querida hermana afghana

Que deseo tengo de verdte el rostro
Deseo de coger a punos mi allegria
De no quedarme indiferente
Sabiendo que eres una hermana mia

Como fantasma vagas por senderos polvorientos
De una tierra violentada y maltratada
Derrumbe de illusiones

Que deseo tengo de ver tus lindos ojos
Llenos de secas lagrimas reir
Deseo que tu silencio no sea roto del estriendo de los aviones
O de la explosion de la minas o de la mettralla del kalashnikov

Que deseo tengo que tu mi hermana afghana
Debajo de un cielo azul intenso,
Rodeada de ninos que mueven en el aire papalotes colorados
Cantando a toda voz con alegria tengas tiempo de leer esta poesia !


REYNES André
France
En français


Vérités voilées

Disparues
Nommément des registres de la dignité
Obligées d'exister partager et se taire
Ces femmes doivent ignorer leur monde agité
Les horizons déserts les éclats d'une guerre

Disparues
Cachées enfermées dans ces cages de tissus
Elles vaincront la faim ou mourront comme folles
Passeront inaperçues sous leurs pardessus
Ou courront dans l'odeur la honte des pétroles.

Dis parues
Ces mères sous les coups des petits dictateurs
Dans leurs maisons-prisons n'ont qu'un vœu qu'une tâche
Echapper au fouet survivre dans les peurs
D'enfanter ces cœurs qu'on leur arrache.

Même battues
Belles nous les verront " visage découvert "
Comme nous les aimons contre la barbarie
Vaincue ! libérées de tous les effets pervers
D'un enfer animal qui tuait leur Patrie !


RIVIER Jacques
France
En français
Poète

Deux tours

Un gigantesque oiseau sur la tour s'est jeté,
La tour au flanc touché, s'est soudain embrasée.
Un second oiseau sa jumelle a percuté,
Et la seconde tour, à son tour embrasée,

A vu sa sœur jumelle un instant vaciller,
Et s'enfoncer dans un nuage de fumée…
Elle aussi dut finir son destin, osciller,
Puis s'effondrer dans le vacarme et la fumée…

L'orgueil des USA dut subir cet affront…
Le Pentagone, aussi, subit un mauvais coup…
Soudain l'oiseau de fer s'écrasa sur son front,
Par le feu, la fumée, la Mort tua beaucoup…

Enfin le Président déclara se venger…
Un certain Ben Laden, bien connu et puissant,
Tant il avait d'argent, et bien des Talibans
Devenait tout à coup l'homme à décourager…

La guerre frappe toujours les malheureux afghans.
On leur envoie l'argent du pauvre européen,
Sous la forme d'obus, dans la nuit explosant.
Mais quel argent soutient ce monstrueux tyran ?

Et si un jour tout cet argent perdu pour rien,
Servait à combattre la faim, la pauvreté ?
O malheureux chômeur, quel serait ton bonheur,
Si cet argent servait à te faire travailler.

La peur a toujours fait le tyran de demain,
Et l'on dépense sans compter pour sa survie.
L'excuse de terreur tue la démocratie,
Confirme la misère en son aspect divin…

25 octobre 2001


ROEST Maarten
Hollande
Hollandais, traduit En français
Nouvelliste

Le soutien de la parole

Aux hommes, femmes et enfants de l'Afghanistan

Il y a quelques années, je parcourais l'Amérique Centrale et j'avais une mission. J'étais un journaliste, engagé à révéler le malheur de cette région frappée par la guerre et les désastres naturels, où la plupart des gens vivaient sous le seuil de la pauvreté. J'allais faire connaître leur sort à mes compatriotes hollandais, dont la majorité était assurée d'une existence confortable. Je pensais que la parole, la mienne plus précisément, aiderait à combler ce fossé injuste et cruel entre les pauvres et les riches, qui existe dans le monde,.
Un jour je me suis rendu sur un lieu où la misère était telle que l'on se serait cru tombé dans un enfer sur terre. Sous un soleil brûlant, autour duquel gravitaient les vautours dans l'attente de leur proie, et dans une puanteur suffocante, des centaines de personnes fouillaient dans des masses d'ordures à la recherche de morceaux de métal ou de caoutchouc. Je me trouvais à la décharge de Managua, la capitale du Nicaragua, le pays le plus grand et plus pauvre de la région.
Le journaliste que j'étais s'est approché d'un garçon pour avoir un entretien avec lui. Il avait huit ans et vivait depuis sa naissance dans un bidonville à côté du dépotoir. Il m'a expliqué son travail. Il cherchait à l'aide d'un bâton de fer terminé par une sorte de pince, il séparait le métal du caoutchouc, l'aluminium de l'acier et puis, à la fin de la journée, il vendait ses ordures pour un prix modeste. Ce qui me frappait c'était qu'il parlait sans émotion. Voilà, c'était sa vie, c'est tout. Moi, je voulais lui demander s'il n'était pas malheureux de vivre là, mais je ne savais pas comment faire. A défaut, je lui ai donné cinq córdobas, l'équivalant d'un demi dollar, et je suis parti.
"Les paroles sont des ponts," disait le poète Mexicain Octavio Paz, "mais ce sont aussi des pièges." Ce jour-là, en parlant avec ce garçon, j'ai compris ce que signifie ce que c'est le piège des paroles. Pourquoi? Parce que je doute que les paroles de notre conversation, transcrites dans mon article par la suite, aient réussi à changer sa vie. Plus qu'au journaliste engagé réalisant sa mission, je ressemblais à un vautour venu décrocher un témoignage capable d'émouvoir mon public. Cela me gênait. Et je lui ai donné de l'argent. Rétrospectivement, je pense que pour lui c'était probablement ce qui valait le mieux. En fin de compte, mes paroles allaient être source de salaire pour moi, mais qu'est-ce qu'elles allaient lui apporter à lui?
Qu'est-ce que tout cela veut dire? Que je ne crois plus à la parole? Ni au soutien qu'elle peut apporter par sa transmission? Au contraire, j'y crois très fort. Cependant, je veux éviter de tomber dans le piège. Donc, en m'adressant au peuple d'Afghanistan, pour moi un pays lointain, dévasté également par la guerre et les désastres naturels, ça me gêne de clamer des paroles au nom de la justice, l'humanité, les droits de l'homme.
Je voudrais vous adresser des paroles qui sont comme des ponts entre moi ici et vous la-bàs. Des paroles qui, du fait d'être écrites, sont la démonstration d'un soutien bien au-delà d'une distinction entre parole-pont et parole-piège: elles se distinguent du silence. "Les paroles nous disent," écrivait le même Octavio Paz. Or, si le silence vous est imposé, on vous empêche de dire qui vous êtes. Je voudrais que mes paroles soient porteuses de cet espoir: que la parole vous sera rendue une fois pour toutes.

Paris, décembre 2001

ROGER Eric
Canada
En français
Poète et animateur de soirées de poésie et musique SoloVox. sur la radio de l'Université de Montréal

Attentats suicides Air US


Le ciel fait appel
aux nuages
pour nous mentir

A notre insu
les étoiles
se moquent de nous
elles sont
ivres de folies humaines

Le ciel crache
à bout portant
sur nos têtes
le grand oiseau
aux ailes d'acier

Depuis que certains terroristes
se sont emparés
des oiseaux aux ailes d'acier
au loin
on entend la voix
meurtrière de l'au-delà

Le silence nous fait des signes
d'ATTENTATS SUICIDES AIR U.S.

New York
se croit
à l'abri du non-sens

La mort déroule son tapis
rouge
dans les décombres
du World Trade Center

Le président
nous demande
de prier
pour que l'économie
reprenne du poil de bête
( 666 the number of the beast)

Le terrorisme
ressemble étrangement
à notre bon vieux systême
économique

La loi du plus fort
dans une politique
de faible.

le 13 septembre 2001

ROGER Eric
Canada
En français
Poète et animateur de soirées de poésie et musique SoloVox. sur la radio de l'Université de Montréal

La fin des estomacs vides

Le vent discute
avec la fin

Nous sommes seuls
au monde
à constater les
dégats de l'égarement
humain

Le silence
est bavard
comme une rumeur
de fin du monde

L'humanité à plat ventre
le chaos de dieu
le cadeau des cieux
le jugement dernier
est maintenant prêt
à être révélé

Avant d'être ce que
nous sommes
nous veillerons
à ce que notre amour
se berce dans l'oeil
d'un enfant hagard

Il y a des enfants
qui crèvent de faim

Dieu est-il
un Kamikaze
en perte d'autonomie

Pour en finir
avec la souffrance
humaine

Par respect
ne jetez pas vos restants
de nourritue
dans les poubelles

Donnez les plutôt
aux chats malfamés
ils se chargeront
de nourrir les affamés
de la terre

Ensuite
nous constaterons
une évolution
à part entière

L'amour comme
dernière leçon
d'humilité.




RONNEAU Philippe
France
En français
Ancien éditeur de Revue, poète

Marre

Lorsque le son devient bruit
Lorsque le bruit devient assourdissant
Alors il faut se taire
Et imaginer le silence
Si on s'y prend bien
Si on tend l'oreille
On fini toujours par l'entendre
Quand repu de son absent
Quand les fruits de la réflexion
Nous font revenir
Aux choses qui nous entourent
C'est remis à neuf ou presque
C'est avec de nouvelles pensées
Que le monde peut être affronté


ROTHENBERG Michael
Canada
En anglais
Poète

Civilization of two

Attack, terrorist attack, coffee spills on floor
Clothesline drips with soul of puppeteer
Bomb, fireball, ground zero, finger in body bag
Ten thousand fingers, invisible, lidless
Glass broke in sink, squash peels, skinless fruit
Separate the waste and contemplate the loss

*

In crisis I seek isolation, aloneness my just desert
I don't deserve prosperity while skull-faced
Children search for old fathers in torn rubble
Of chain saws, alcohol and war. Mothers
Raped in name of the holy mother. A shadow
Masturbates before a photograph of a Dutch goddess
Recites the Lord's prayer and god resolves to answer

*

Apocalypse, doomsday, end of time, "On The Beach"
Waves drum sand thunder undersea, cicada, cicada
Crow. Telephone rings, rings, rings, "Hello,
Sweetie, what are you doing?" Peeing off the deck
To save water. World coming to end. Long last
A moment's rest. Begin Here: Cornfields

*

We should have made the fences fall while we had
The chance, one thousand times. Rebuilt the temple
With milk and honey, apples, candles, fast, fast
I'm nobody I've ever known. The only one on the plane,
Philadelphia to Reading, 8pm. "Attack on
America" program replaced with "America At War".

September 19, 2001


ROTHENBERG Michael
Canada
En anglais
Poète, directeur de la revue " Big Bridge " et co-éditeur de JACK magazine

Apocalyptic yearnings

Blood and gold in leaves
Framed in window
Twenty feet back at desk
Sitting here writing
Inside my head thought
Sits in chair contemplating
Misery of stone stuck
In yellow clay derelict
Riverbed, sunbleached
Skeleton inhabited by
Boy peers between shadows
Wondering where's God

Manifest Destiny, Infinite
Justice. Take care of details
Go through changes
Earth will conspire until
She's feeling safe about
The moon. Like hot fudge
Sundae in a minefield
Don't say those things
You will regret. Close to
The end. 5 minutes. Now

No. It's not going to change
But there will be more
To do. Make love to me now
Or say goodbye. Great Truths
I have forgotten who
I am to know your needs
Last night I said you'd find
Your voice. You found
a thread. Weaves. Hanging
from peace. Flags. Oceans
Skies, prayers. This way.
This discipline. Act of selflessness
In face of incomprehensible
Horror of impermanence
Tree empty yards, bed empty
Of a lover who will lie
Beneath the plume and sigh


This day belongs to panic
Squirrel. Fir. Walnuts black
Slippery rot. Among wind
Chimes. Birdfeeder
Yellow mums. Screen door
Slams. I heard it. Vulnerable
Space. Move potted plants in
Build coal bin. Please don't
Bend mail to fit it into box
Pictures of leaves accelerated
Fall. Gusts. In someone else's
Mind. Plop! Walnuts. On steps
Jets & 7,000 reruns of suicide
Anthrax in Florida. India
Hijack hoax. Russian plane
Downed. Ten killed in
Palestinian-Israel clash
Bus driver's throat slashed

"Everything seems to be
happening in New York"-PW
Snake in a woodpile. President
Bush can no more "rid the world
of evil-doers" than he can stock it
with saints.--Arundhati Roy

Million Meditator March:
Gospel singers. Sufi minstrels
Fish drummers. Ministers, gurus
Priests. Sword-swallowers
Fortune Tellers. Alchemists in
Central Park. Ex-communicated
Astrologers. Economists
Practicing organic solutions to
Technological problems
Automobile salesman
On the wagon. Evangelists
Offering free yoga to politicians
Peace police themselves. 320
million dollars U.S. aid to
Afghanis. Amazing Grace
Enlightened OM. Influence
Peddling. Supplication. Beyond
War-minded ego. Amen.

October 2-7,2001


ROYAÏ Yadollah
Iran
En persan, traduit en français
Poète

Sur les bancs de supplice

Familier du supplice mon visage
Fait corps avec la table de torture
Lui dans la table
Et la table dans lui
Miroir pour miroir

Mes yeux d'exil
Leur pupille est la durée
Errance du genou dans la plaie
Fouet de la signature sur le dos

Du mensonge dans la souffrance
De l'humiliation dans l'épopée
Et sous le joug mes têtes de nuit
Jettent le sommeil parmi les chevelures

Le vieux rempart se réveille sauvage et victorieux
Il domine les toits de la ville
Quand la flamme monte de l'arbre nocturne
Le plectre du vil architecte
Gratte la folie du monde

Traduction collective, Royaumont

ROYAÏ Yadollah
Iran
En persan, traduit en français
Poète

signatures XXXVI

une peu de mon regard
sous mon regard se transforme en un signe de moi
c'est-à-dire
quelque chose est passé dans quelque chose
et ce peu de mon premier moi
passé dans le second
en produit un troisième, signe de moi
pour que l'inscription d'un passé
qui fut le mien
s'enchevêtre dans ma signature


ROYAÏ Yadollah
Iran
Persan, traduit en français
Poète

endosser, signature au dos, qui porte quelqu'un vers quelqu'un d'autre
un autre venu d'avant au dos de la traite
trou dans le temps, hier pénètre demain
comme le fouet
une signature au dos, venue de l'avant
mas qui a undos
et qui a un devant?


RUSSO Franca
Italie
En italien et traduit en français

Urla di pace non ascoltate

Orrori e guerre,
fiamme di sangue
che arrivano al cielo,
urla d'anime spente,
di mani vuote,
litanie di sempre.
Sassi palpitanti,
cumuli di macerie,
addii senza bare,
senza giustizia,
dove tutto è perso
senza un perché.

gennaio 2002


Cris de paix sans écoute

Horreurs et guerres
flammes de sang
qui arrivent au ciel,
cris d'esprits éteints,
de mains vides,
litanies de toujours.
Pierres palpitantes,
tas de décombres,
adieux sans tombe,
sans justice,
où tout est perdu
sans raison.

Traduit par "LES DROLES"