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CALMUS Marie-Claire
France
En français
Poète, essayiste, écrivain

Aux Femmes

Femmes on vous vole vos envies
On cherche à vous voler vos vies
A soixante ans vous serez finies
Plus d'amour, de danses et de ris
A soixante danserez encore
Vertes et roses, en un halo d'or
D'un amant chérirez le corps
Du sport ferez une manie
Femmes inventives, vives, aguerries
Femmes qui donnez, êtes la vie
Foin des injures, des avanies
Mettez fin à la grande tuerie !


CALMUS Marie-Claire
France
En français
Poète, essayiste, écrivain

Révolution

Nous les championnes de la salière
Les reines de la serpillière
Les souillons et les cuisinières
Les balayeuses et chambrières
Epousseteuses et cantinières
Les ravaudeuses et couturières
Nous décrétons prioritaires
Rêveries des journées entières
Caresses douces et printanières
Sur peaux pelages et crinières
Chevaux et chats de gouttière
Et corps flottant dans la lumière


CARTRO Germaine
France
En français
Poète

Flambeaux

Poète prête-moi tes subtiles pensées;
Et que tes mots ainsi que des flambeaux brandis
Distillent leur or blond au berceau de mes nuits
Lorsque je m'abreuve à leurs cratères de fées…

Que mon cœur qui se berce à tes traits, tes idées
Réchauffe le levain où germe en mon esprit
Le verbe conquérant et toujours reconquis
D'une réflexion toujours renouvelée…

La plume ou le stylet sur velin, papyrus
Furent les instruments à jamais bienvenus
Qui notèrent sans fin tes éclairs de génie !

De ce ferment d'amour, maintenu bien au chaud
Jaillira la phrase de lumière sertie,
Qui fait naître l'espoir et soulage les maux…


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Là où poussent les lys

Là où poussent les lys
Il y a aussi des insectes…
Il arrive un moment disparaissent
De la mémoire…

L monde est ainsi fait,
L'un meurt,
L'autre naît…

Là où poussent les lys
Il y a aussi des insectes…
Plusieurs choses
Restent dans les profondeurs…
On ne voit peut-être pas les défauts.
La plupart du temps
Les écrivains, les dessinateurs,
Les lecteurs
Ne découvrent pas la vérité…

Là où poussent les lys
Il y a aussi des insectes…
L monde est ainsi fait,
L'un meurt,
L'autre naît…

Paris, le 9 avril 1999
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

La raison du corbeau

On demanda au corbeau:
" C'est pour quand la noce? "
Il répondit :
" A la moisson des orges... "
On lui demanda encore :
" Fort bien, jusqu'à ce moment-là
Que comptes-tu faire? "
Il répliqua :
" Renverser les épouvantails... "
On rit
En se disant " Pourquoi? "
Le corbeau après une brève réflexion
Donna sa réponse :
" Il n'y a pas de différence
Entre certains gens et les épouvantails... "

Paris, le 6 juin 2000


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Le Cul-de-sac de la rose

Les douleurs envahiront tes rêves
Ecoute donc la mer
Par tout ce que tu vois.
Souviens-toi des zones bleues
Remplies par le soleil
Pendant que les chagrins y dorment
La main dans la main
Les nuits apporteront des péchés…
Tes yeux boiront le ciel
Tu ne pourras pas supporter
Le murmure d'une disparition
Dans le cul-de-sac de la Rose.

Les poèmes y seront silencieux
Les chansons te feront pleurer
Les verres se briseront dans tes mains
Tu ne pourras pas penser
Et puis…sache que
Tu ne pourras plus me voir
Dans le cul-de-sac de la Rose.

Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Avec Moïse Marce…

Il était une fois
Nous étions à la recherche d'amour
Et de beautés…
Nous n'avions aucune passion…
Nous ne pensions pas non plus
Ni à chanter, ni à danser
Dans les cimes…
Depuis ce temps-là
Nous ne sommes l'enfant
Non des ténèbres
Mais des clartés…
Nous savions
Que le vent ne souffle pas
Toujours du même côté…
Que les nuages sombres
N'étaient pas que pour nous…
Il était une fois
Nous étions à la recherche d'amour
Et de beautés…
Il y avait en nous
Fraternité et humanité,
Et un monde limpide
En dehors de nous…
Depuis ce temps-là
Nous ne sommes l'enfant
Non des ténèbres
Mais des clartés…

Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Le miroir

L'être humain se voit lui-même
Dans le miroir…
Il reste au de delà pensée
De temps à autre
Il voit des figures déformées,
Il voit les choses à l'envers…

Il cherche un coupable
Constamment
Il voit des tissus
Tout en morceaux…

Celui qui est à accuser
Est lui-même…
L'être humain courtois
Ne peut accuser sans connaissance…

Que l'être humain vive à Paris
Ou à Konya
Les vérités sont invariables
Dans l'univers…

L'être humain se voit lui-même
Dans le miroir…

Mantes la Ville, 21 novembre 1995 à 18H30
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Les nuits sans toi

Je sirote mon esclavage
Les nuits
Je suis cloué trop loin sans toi.

Je cache les bleus rafraîchissants
De mes rêves
Je fais fondre le temps dans mes verres
Avec une chanson qui pleure
Je dessine mes larmes
Dans mes poèmes.

Et toutes les nuits
Les gouttes de pluie rêvent de moi
Pour disperser ma soif de toi
Je bois…je bois jusqu'à l'infini.

Istanbul, 4 août 1974
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Yer Aldidi Yayinlar
Les réalités qui se forment dans nos instincts

J'ai tripoté
Trois fois avec mes doigts
La porte fermée...
J'ai pensé
Qu'il " Occupé... "
Ensuite,
En boutonnant ma veste
Je suis entré...
Ma tête était baissée,
Je craignais
De regard méchant
Se formaient
Dans mes instincts...
A ce moment-là,
Tout doucement
J'ai tourné ma tête
Vers la fenêtre
Que le vent avait ouvert...
Les papiers
Posés sur le bureau
S'étaient dispersés par terre...
Ma tête baissée
Un par un, je les ai ramassés
Avec beaucoup d'humilité...
Et je les ai déposés
Sur le bureau...
Dans l'attente d'un grondement
Ou d'un regard rude
Allégrement
J'ai levé ma tête
Un gros fauteuil tout vide
Etait en face de moi...
De ce bureau de haute fonction
Où j'étais entré
Avec cérémonie et crainte
Je suis sorti à reculons
En saluant le fauteuil vide...
Ceux qui attendaient devant la porte
Les uns après les autres
Ont également fait comme moi...
La précarité de la vie
Se reflétait
Dans les fenêtres
Qui cognaient à cause du vent...


ÇAYCI Üzeyir Lokman

Turquie
Turc, traduit En français
Poète

L'humanité

Lorsque les aspirations primitives
S'unissent à la lutte d'intérêt
Il ne reste trace de l'amitié
Mon frère…

Tous les comportements vils
Sont à la propre hauteur de l'individu…
Les efforts de nuire
Sont derrière le bon…
Celui qui mène ses affaires égoïstement
Ne peut trouver d'ami
Mon frère…

Tout est sous observation ici-bas
Ce ne sont pas les appareils,
Mais l'être humain qui est déréglé…
C'est le jour de la course
Derrière l'amitié…
La méchanceté ne s'oublie pas
Mon frère…

Certaines créatures ne sont pas
Le mur des lamentations
A s'y retourner pour pleurer…
Les passions
Traînant l'homme derrière elles
Ne sont pas des vaches à lier !
Celui qui à un aveugle pour guide
Ne peut arriver à son but
Mon frère…

Paris, le 22 août 1999
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

L'un sans l'autre

Mon avocat est médecin à l'hôpital,
Mon médecin
Avocat au palais de justice...
Mon professeur est la personne
Violentée par eux
J'ai perdu mon père
Avant d'être né
Elle nous a fait grandir en larmes
Ma mère…

Mon voisin,
Malade mental…
Mon compagnon ;
Le chat…
Mon amie
Ma plume…
Mon ennemi
L'ignorance…
Ce qui me dérange
L'opportunisme.

Mon école ;
Le bistrot…
Mon lieu de travail,
L'école…
Mon gain ;
Ma bonté
Vis à vis d'autrui…
Ma crainte
Est de n'être pas compris…

J'aime beaucoup
Les êtres humains…

Paris, le 1er janvier 1999
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Mon jugement

Ils m'ont jugé devant les fleurs
Les fleurs se sont tues
Les jours ont parlé…
Une accusation a pénétré mes yeux
J'ai clamé mon innocence
Ils ne m'ont pas écouté…

Je sais
Les fleurs pensaient à quelque chose
Les nuits m'en sont témoins
Je les ai suppliés de m'écouter
Les déclarations des étoiles
Ils n'ont pas écouté.

En plein milieu des nuits
Mon cœur s'est senti encerclé
Je me suis laissé emporter
Par les obscurités
Qui bandent mes yeux…
Ma solitude était plantée dans mon cœur
Je n'ai pas pu expliquer
Que je n'avais personne
Ils n'ont pas écouté…

Ils m'ont jugé devant les fleurs
Ils ont lié les nuits
A mes bras
Et ils m'ont exilé dans le noir
Tout seul…

J'ai clamé mon innocence
Ils n'ont pas écouté.

Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Lorsqu'on parle de Mantes la Ville…

Lorsqu'on parle
De Mantes la Ville,
Les amitiés
Et les beautés
Me viennent à l'esprit…

J'oublie
Ma fatigue
Parmi mes rêves…
Le soleil naît autrement
Sur mes sentiments…
Les paysages
Ne vieillissent jamais
Dans mes regards…
Mon avenir
S'éclaire en quelque sorte
Je biffe
Sur mes doutes…

Je regarde dans les yeux
Du temps plein de sentiments
Je vois une date
Dans les cieux
Des vieux enfants…

La tristesse de l'air pollué
N'entre pas
Par les fenêtres ouvertes…
La clarté des foyers
Devient un tableau…
Les oiseaux ont leurs nids
Dans les cœurs…

Lorsqu'on parle
De Mantes la Ville,
Les amitiés
Et les beautés
Me viennent à l'esprit…

Mantes la Ville, le 14 mai 2001
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman

Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Notre chat

Nous avions un chat
D'une fidélité exemplaire…
Pendant que les souris dansaient
Sous la chaufferette
Le nôtre somnolait…

Le temps s'est écoulé dans un sommeil profond
Les souris ont grandit… et se sont multipliées…
Comme si elles étaient affamées depuis des années
Elles se sont plongées
Dans tout ce qu'il y avait sur place…

De laquelle voulez-vous qu'il s'occupe
Notre chat ?
Tout perplexe qu'il était
Il s'est mis à regarder
Et d'un côté… et de l'autre côté

Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

N'oublie pas

Même si je t'ai perdue
De ces miroirs-là
C'est encore toi qui seras
Devant mes yeux…

Je ne pourrai peut-être pas
Tenir tes mains
Je ne pourrai peut-être pas
Couvrir ta nudité
Avec des tulles blancs…

Tu seras dénoncée par ces soirs-là
N'oublie pas…

Là où tu verras
Un arrêt semblable à celui-là
S'en va du devant des vitrines
Lis mon nom dans les reflets de lumière
N'oublie pas…

Tu seras dénoncée par ces soirs-là
N'oublie pas…

Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

On ne lui a pas encore donné un nom

J'ai voulu dessiner
Ceux qui ont été classés dans les rayons
Les écrits humiliants l'être humain
Dans des mondes clos…

On n'a pas encore donné de nom
Aux efforts tant dédaignés
Aux sentiments considérés comme nuls
Aux huit ans
Aux dix-huit ans
Les horizons sans soleil
N'avaient aucune signification
Là où on ne les voit pas…

Le passé des êtres humains de l'obscurité
A été complètement mouillé
Et ensuite mis de côté…

J'ai voulu dessiner
Ceux qui ont été classés dans les rayons
Les écrits humiliants l'être humain
Dans des mondes clos…

Magnanville, 1er janvier 1999
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Un monde plein à craquer

Plié en deux
Avec le fardeau du passé sur mon dos
En traversant ses chemins
D'où suis-je parti pour arriver où?...

Alors qu'aux vignes de la poésie
Les attentes couvertes de neige
Etaient traitées comme une dentelle
Moi, je ne sais trop comment
J'ai ri aux chagrins!...

Pendant que tournaient autour de moi
Toutes les choses qui m'intriguent
En ce temps-là
Moi, j'ai semé la poésie
Dans les champs de l'amour...

Malgré les scorpions
Les serpents
J'ai eu souvent soif
D'une vie humaine décente...
Et de surmonter les murs
Construits contre nous...

Les fourberies
M'ont marqué très fort...
A chaque fois
Il m'a semblé plus grave
D'être aveugle d'idées
Qu'aveugle de couleurs...

Plié en deux
Avec le fardeau du passé sur mon dos
En traversant ses chemins
D'où suis-je parti pour arriver où?...

Istanbul, 5 avril 2000
Traduction En français de Yakup YURT


ÇAYCI Üzeyir Lokman
Turquie
Turc, traduit En français
Poète

Demain le soleil naîtra pour nous

Ne prends pas froid au carrefour
Des froideurs...
Raconte la forme
Des garde-fous
Tant que ta langue tourne...
De toute façon.
Demain le soleil
Naîtra pour nous...

Comment rester insensible
A ce qu'on t'a fait subir?
Comme vivre la nuit,
Dans la clarté du jour…
Nous savons qu'en tous cas
La gaine des grossièretés
Est prête…
Demain le soleil
Naîtra pour nous...

Même si ton labeur fait briller
Les versants noircis…
On ne sait pas,
Si tu existes…
Ou non parmi eux ?
Nous savons,
Leur but
Et de te mépriser…
Laisse…ne t'en fais pas
Tout ce qui est arrivé…
De tout façon
Demain le soleil
Naîtra pour nous...

Magnanville, 16 mars 2000
Traduction En français de Yakup YURT


CENDRIER Patrick
France
En français
Président du Cercle des Poètes de Courbevoie

Afghanistan

Il y avait des arbres en fleurs au printemps
Des enfants qui étaient plein d'entrain
Des familles unies et pratiquantes
Un bouddha aussi haut qu'une montagne
Des animaux en liberté, un ciel d'azur
Des grottes, des rivières, des cultures.
Tout ici, était paisible et naturel
Mais rapidement la guerre a tout anéanti
Maisons, femmes, enfants et défenseurs
Tout a été mis à feu et à sang
Après la liberté nous avons découvert l'enfer
L'occupation, la répression, l'intégrisme
Je ne peux m'enlever ces images de la tête
Il y avait des arbres en fleurs au printemps,
Des enfants qui étaient plein d'entrain.
Tout ici était paisible et naturel
Il y avait un homme et une femme qui s'aimaient
Il y avait un homme et une femme qui s'aimaient
Qui s'aimaient, qui s'aimaient.
Mais ils sont morts, comme deux millions d'autres
Et depuis vingt-trois ans cela continue…


CENDRIER Patrick
France
En français
Président du Cercle des Poètes de Courbevoie

Luttons

L'homme est violent et inhumain
Dieu est toujours miséricordieux
La paix c'est la sagesse et la vie
La guerre c'est l'enfer et la tuerie
Nous luttons contre la guerre
Pour qu'elle ne tue pas la terre
Nous implorons chaque jour le ciel
Avec une foi universelle
N'ayant pas peur de mourir
Et accepter de souffrir
Pour sa famille et son pays
C'est ce qui tous, nous unis
Sauvons à tout prix l'Afghanistan
Pour tous, je crois qu'il est encore temps.


CHABERT Stéphanie
France
En français

L'ARME DE L'ECRITURE (ATELIER DE CREATION POETIQUE)

Ne restent plus que quelques mots,
Des images dans ma tête et des albums photos,
Des leçons de vie et d'amour
De ceux qui se sont éloignés un peu plus chaque jour

Merci d'avoir existé dans ma vie ;
D'y avoir vécu si fort pour me laisser meurtrie,
Mais que votre vie soit belle
Et dès lors votre bonheur infini


CHANDEBOIS Christian

France
En français

Les enfants de la paix

Souffle le vent de la paix
Dans le cœur de nos enfants
Sur le bleu de notre terre
Et que tombent les frontières
Pour laisser place au bonheur…

Ne parlez plus de misère
Nous vivons un autre monde
Dans l'immensité du ciel
Où chante l'ange à la lyre
Sur ce nuage de rêve

Danse la couleur es hommes
Sur son nuage de rêve
Pour que se taisent les armes
Que l'on fête la Colombe
Sous un arc-en-ciel de sagesse…

O ! vous, enfants de la paix
Redonnez nous cet amour
Qu nous ne connaissons plus
Dans ce monde qui chavire…
Soyez nos conciliateurs !


CHAVERIAT Anne

France
En français

(les cahiers du Rhin)

Tous titubent vers l'inconnu
Vaste troupeau que le vent mène
Banquises voilées voix d'ébène
Tiédeur, ivresse d'absolu

Vous ne vous êtes pas connus
Tourbillon du globe qu'entraînent
L'aveugle le pion ou la reine
De l'enfance à la nuit venue

Tous passagers d'un même destin
Est-il possible que le tocsin
Sonne l'injustice et la haine

Pleure l'intolérance, la guerre
Blanche colombe souveraine
Crie au monde " n'êtes vous pas frères ? "

CHRETIEN Roland
France
En français

A la mémoire du Commandant Massoud

Pourvu qu'il chante l'Afghanistan !
Après tout ce qu'il a subi.
Que les montagnes
se dressent comme les seins des femmes
libérées de leurs horribles geôles
qui leur frottaient la peau,

que leurs cheveux jaillissent comme des rivières !
un soleil de henné !

Alors la musique - interdite ! comment le concevoir ? (chez Platon, aussi, en partie, pensez-y…) -
retrouvera les couleurs des soirs
et des paroles près du feu
et sous la lune de l'Islam
enfin en paix.

Comme la modernité des rappeurs,
comme le doux prénom d'Aïscha
pourvu que l'Afghanistan puisse enfin être heureux !
et nous le seront tous, un peu plus, beaucoup plus,
et nous partagerons le thé
de l'amitié,
de la fraternité,
de l'humanité.


CIELNY Rolande
France
En français

L'ARME DE L'ECRITURE (ATELIER DE CREATION POETIQUE)

Avec sa langue de soie rousse

Avec sa langue de soie rousse
Le soleil m'humecte le front,
Caniculant, en pâmoison,
Se fait câlin, se fait chaton,
Palpe ma chair à palme douce,

Me peint la peau à pinceau tendre
Trempé dans l'ambre et dans le miel,
Et, les yeux clos, buvant le ciel,
Je laisse l'ombre me surprendre.

Je puis alors, goulue, avide,
A l'amphore du vin d'amour,
Rêvant soudain qu'un troubadour
Me découvre jeune et sans ride

Mais au bout du jour un nuage
Presse l'or dans son gant de plomb
Et mon cœur tremble et se morfond
En poursuivant sa nuit volage
A petits bonds de déraison.


CLAVERY Roberte

France
En français
Sociétaire de la Société des Poètes Français, médaille de bronze et d'argent de Poètes Sans Frontières.

La paix

Ce noble fleuron si frelaté, galvaudé,
Mis à toutes les sauces, hormis celle qui lui convient,
Est un sentiment à travailler, sublimer ;
Au plus profond de soi, l'on en retrouve la trace.

Qu'est-ce que la PAIX ? L'envers de la guerre,
Harmonie sereine, semence d'éternité,
Où les certitudes se propulsent au-dehors avec évidence,
Pousses à entretenir avec patience, constance, persévérance.

La PAIX se nomme aussi avec force :
Fraternité sans frontières, sans équivoque, sans négoces,
Dans la plus pure des expressions concrétisées,
L'expérience en façonne le visage pour l'immortaliser.

Ce ne sera jamais la guerre qui pourra l'instaurer.
Ni la peur qui en est l'arme principale,
Fidèlement entretenue, devenue banale,
A effacer de notre mental enfiévré, dessus cristallisé.

Communiquer, se comprendre, se soutenir, en masse se mobiliser.
Que le nombre devienne irrésistible fascination.
C'est l'œuvre de tous les peules de la création,
D'imposer la PAIX dans le calme et la détermination.

Car VIVRE vraiment est synonyme de PAIX,
Pas une paix en sursis, par l'armée maintenue.
A figure de mort rôdant à chaque coin de rue,
Mais la manifestation infinie, généreuse de la VIE,
Sève inextinguible, redonnant au monde son souffle originel.


CLAVERY Roberte

France
En français
Sociétaire de la Société des Poètes Français, médaille de bronze et d'argent de Poètes Sans Frontières.

Fleurs de paix

Fleurs de paix aux corolles immaculées,
Vous venez de l'arbre royal et sacré,
Dont le suc des fruits à maturité,
Abreuve en abondance l'esprit de fraternité.

L'arbre qui vous porte scintille de mille feux,
Comme des soleils aux couleurs de l'arc-en-ciel,
Qui jaillissent du fond de vos calices
Et éblouissent pareils à un feu d'artifice.

Vos pétales cristallins innombrables sont autant de diamants
Emportés aux quatre coins de l'horizon, au gré du vent,
Jetés à terre ils jonchent le sol, ignorés, piétinés souvent
Mais certains s'accrochent tels des aimants aux cœurs fervents.

Et ceux-là capoteront le message de la graine sublime,
La feront germer et se répandre dans toutes les directions,
Car ce qu'elle dicte aura mobilisé tout leur attention.
Ils l'entoureront de soins constants de toute leur âme.

Pour que s'érige grandiose au sein de l'homme,
Un arbre glorieux, semblable à l'arbre royal,
Dont le rayonnement majestueux soit son reflet,
Afin que toutes les FLEURS DE PAIX se réunissent en un prodigieux BOUQUET.


CLAVERY Roberte

France
En français
Sociétaire de la Société des Poètes Français, médaille de bronze et d'argent de Poètes Sans Frontières.

Fausse paix

Je suis dit-on l'aberration de notre civilisation,
Qui fabrique des armes pour sa destruction,
Abomination acceptée par toutes les nations,
Je brandis la faux, la mort par procuration.

Je suis également une affaire commerciale florissante.
Par moi les armes meurtrières les plus sophistiquées sont en progression constante
Je creuse ainsi allègrement la tombe d'une multitude d'individus.
Parce que bon nombre pensent qu'ils sont incapables de changer les statuts.

Les cimetières par moi fleurissent, c'est la moisson.
Ils sont ma force de frappe, ma passion.
Je me nourris des millions de lugubres oraisons,
Car je suis convaincue de la nécessité de ma vocation.

Pour me maintenir, j'ai besoin de traités, d'armistices, de ratifications, de signatures.
Les cessez-le-feu sur les champs de bataille sont le prélude à mon imposture.
Je n'ai pas peur là où couve la haine et coule sang, de perpétrer ma forfaiture.
Je sais très bien que par nature, je suis indigne et parjure.

Pourtant, ne vous y trompez pas, je suis un moribonde en puissance !
Ne vous fiez pas à tout ce que l'on raconte, aux fallacieuses apparences !
Car devant moi, à pas de géants, la véritable PAIX avance.
Humble, discrète, rien ne l'arrête, tout est dans sa persévérance.


CLAVERY Roberte
France
En français
Sociétaire de la Société des Poètes Français, médaille de bronze et d'argent de Poètes Sans Frontières.

La clef de la paix du monde

Comme une feuille au vent abandonnée, esseulée,
Précipitée dans un gouffre sans nom, égarée,
Trempée de sang sur les champs de bataille avec les agonisants,
Frileuse, fiévreuse, effarée, on ne sait où elle s'est terrée.

Comme un anonyme papillon grièvement blessé,
Son vol sans direction est lourd, incertain.
C'est un jeu de cache-cache périlleux, sans fin.
Qui voudra la rattraper en ces problématiques lendemains ?

Imitons le Petit Poucet du conte individuellement, cherchons-la !
Enfonçons-nous vaillamment dans la forêt de l'ombre !
Parcourons-en les sentiers tout proches, qu'elle a empruntés là,
Car il nous appartient de la trouver à chacun de nos pas, sous le décombres !

Cheminons à sa rencontre, montrons-nous inlassables !
Elle a été jadis jetée dans des abysses inviolables.
Descendons dans ce puits sans fond, intrépides !
Ramenons au grand jour ce bien précieux sans guide !

Ouvrons avec elle enfin découverte, atteinte, reconnue,
La porte de notre cœur où réside ce soleil froissé, ligoté !
Donnons-lui les moyens de se libérer, de briller, magnifié
Et d'offrir ainsi LA CLEF DE LA PAIX DU MONDE à l'humanité émerveillée !


CLAVERY Roberte
France
En français
Sociétaire de la Société des Poètes Français, médaille de bronze et d'argent de Poètes Sans Frontières.

Révolution de paix

Descendus des nues avec des flambeaux,
Pour éclairer Gaïa d'un jour nouveau,
Des Etres resplendissants, des anges évanescents
Clament : " PAIX pour tous les temps " !

Des humains ébahis, n'en croient pas leurs yeux,
Pensent être la proie de la folie, les malheureux !
Mais sur tous les continents, miracle merveilleux,
Le même " songe éveillé " a frappé les peureux !

Les médias s'en sont emparés, certains ont vécu l'événement.
Le monde imagine qu'il est victime d'une hallucination collective
Et le scepticisme est si fort que chacun y va de sa romance fictive,
Mais chose étrange et suspecte, tout recommence cependant.

Un étendard blanc avec au centre le mot " PAIX " inscrit en rouge ,
A remplacé le flambeau des Etres de Lumière dont les lèvres ne bougent.
Ils sont légions de par le globe à envahir nos rues, nos routes.
La stupeur, la peur, gagent les cœurs, insondables sont les remous.

Puis les uns après les autres les individus ouvrent leur conscience.
Ils en laissent la porte ouverte, lâchant les vieux clichés.
Ils osent y faire pénétrer l'invraisemblable, y imprimer " LA PAIX "
Et supprimer le voile qui jusque-là les avait aveuglés.

Ils optent donc pour une attitude mentale harmonieuse.
C'est ainsi que leur comportement change.
Ils bannissent le racisme, le sectarisme, l'égoïsme…
Font fleurir la vraie CONFIANCE au sein de leur âme purifiée.

Tout un travail personnel, à leur mesure ingénieuse,
Une véritable et extraordinaire leçon de VIE apprise.
Pour une transformations radicale, une civilisation de bonheur,
Où LA REVOLUTION DE PAIX est la pierre maîtresse, le moteur.


CLEMENT Muriel Lucie

Hollande
En français et traduit en anglais et néerlandais
Etudiante de français à l'Université d'Amsterdam. Poète et compositeur pour opéra.

J'ai fait un rêve

J'ai fait un rêve.
J'avais des ailes immenses,
toutes blanches.
Je volais dans les airs.
Au dessus des bois,
au-delà des rivières,
là-bas vers le désert.
Le soleil brillait,
mon cœur battait fort.
Serré dans mon bec,
Je tenais une petite branche.
Je cherchais un endroit
où bâtir mon nid.
Je traversais un arc-en-ciel.
Je traversais des orages.
J'arrivais dans ton pays détruit.
Toi, blotti au creux des ruines,
Tu me fis signe. Dans ton regard,
je vis l'espoir.
Alors dans l'arbre qui n'avais plus de feuille,
j'ai atterri.
C'est là, que je veux faire mon nid.
Tu sais, Printemps reviendra.
Il revient toujours.
Mais tu as raison.
Quelquefois, Hiver est très long.
Trop long.

Si ce rêve était vrai.
Si j'étais La Paix.
Avec toi je resterais.

I had a dream

I had a dream.
I had a huge wings
All white.
I was flying through the air.
High above forests
Further than the river.
Far away to the desert.
The sun was bright and clear.
My heart was bouncing.
I hold a little twig in my beak.
I was in search of a place to build my nest.
I went trough a rainbow.
I went trough thunder.
I reached your poor destroyed country.
Half hidden amidst the ruins,
You waved at me.
I saw hope in your eyes.
There fore I landed on this leafless tree.
Here, I want to make my nest.
You see Spring always come back.
But you are right.
Sometimes Winter lasts very long.
Too long.

If this dream came true
Let say, I was Peace.
I had stayed with you.

Ik heb gedroomd

Ik heb gedroomd.
Ik droeg grote witte vleugels.
Ik vloog door de lucht heen.
Boven bosse.
Verder dan rivieren.
Naar de woestijn toe.
De zon scheen helder.
Mijn hart bonsde.
In mijn snavel,
Hield ik een takje geklemd.
Ik zocht een plekje om mijn nest te bouwen.
Ik ging door een regenboog heen.
Ik ging door onweer.
Ik kwam in je verwoest land.
Vanuit een gebrokkelde muur,
Wuifde jij naar mij toe.
Ik las hoop in je blik.
Daarom strekte ik om deze boom neer.
Hij heft geen bladeren meer.
Hier zou ik mijn nest bouwen.
Weet je,Lente zal terug komen.
Het komt alttijd terug.
Maar jij hebt gelijk.
Soms duurdt Winter heel lang.
Te lang.

Als mijne droom waarheid was,
Zeg ik was Vrede,
Dan bij jou zou ik blijven.


COULANGE Patricia
France
En français

Le tambur

Fils premier de l'Ud,
Je suis né du sable,
Du désir des vents
Et des secrets de l'eau
Aux jardins de myrrhe et d'encens de Téhéran.

Je porte entre mes cordes
Le brise d'Orient
Sa solitude et sa magnificence,
Son croissant de lune lumineux et pâli,
Ses minarets fervents et spoliés,
Son mirage ouvert aux reflets mutilés;

Car j'ai vu
Le Tigre tari
Et l'Euphrate noyé dans son lit;

J'ai entendu
Babel supplier ses remords
Dans la mémoire abandonnée de sa parole,
Sumer, au nuage éphémère de son écriture
Rechercher égarée
Son alphabet perdu;

Car je sais
L'histoire du ravage
Et le monde régnant
Comme un dieu fanatique
Au délire frénétique
Qui lui fait oublier
Que nul, en son destin, n'est roi;

Que le passé est un serpent qui pique,
Le présent un scorpion qui saigne et qui mord
Au point où se mire la fatalité de la mort;

Car je suis
Le chant
L'âme sacrée
La conscience divine
LA VOIX D'ALLAH.


COULANGE Patricia
France
En français

La Foire aux Santons

Aux enfants afghans
et aux enfants du monde

Je n'ai pas oublié
La neige de coton
Dont le temps de l'Avent
Recouvrait la foire aux santons

Enrubannée d'un givre de crépon
Elle semblait danser
Une farandole feutrée
Parmi des êtres bons
Modelés dans l'argile
Du soleil du Midi

Pistachier, le Ravi
Le Meunier, le Curé,
La jeune Arlésienne
La porteuse de pain...

Ouvraient le grand chemin
De leurs modestes étables

Au Bohémien aveugle,
A ces Rois d'Orient

Qui cherchaient dans la nuit
D'un Noël de Provence

La clarté chaude et fraternelle
D'une Etoile.


CREQUIE Guy
France
En français
Messager de la paix de l'UNESCO, Lauréat de l'Académie Européenne des Arts

Afghanistan Revit !

AFGHANISTAN, j'entends ton cri
AFGHANISTAN, tu aspires à la vie
AFGHANISTAN, la paix est ta survie

Les talibans sont partis vas-tu trouver ta mélodie ?

AFGHANISTAN, mon cœur est en berne
- bombes américaines
- après celles de l'ex-URSS
- conflits entre factions tribales
Quelle que soit l'origine
Tes villes résonnent du sang des martyrs
Assez de larmes
Assez de larmes et de sang

Femmes afghanes
Le souffle de liberté pointe à l'horizon
Le temps rappelle aux personnes
Que l'espèce humaine a 2 composantes
L'une de sexe féminin
L'autre de sexe masculin
Dont l'existence doit être libre et respectée

Debout les peuples
Levons-nous pour la dignité
De nos diverses communautés
L'arc-en-ciel de la diversité

Pour un développement durable
L'accès par toutes et tous:
Aux soins, à l'éducation, à la liberté établie
Aux services et produits
Retrouvons nos valeurs passées:

LIBERTE, intelligence de la nécessité
HUMANITE, message de nos altérités
BEAUTE, émergence de notre volonté
GRATUITE, tendresse de notre capacité à aimer

Que les enfants afghans retrouvent le goût
Des sourires, des rires et des rêves
Alors, enfin, la vie retrouvera son nid.

26 janvier 2002


CROS Chanta
l
France
En français
Peintre et céramiste

Après la guerre, il y aura la paix

J'en suis convaincu, le cycle de la destinée est ainsi fait…
La sérénité pure sera toute quiétude
Le ciel limpide oubliera les combats
Le cœur sans agitation ni tremblement
Découvrira la mer sans vagues. L'homme placide, solide, calme
Pourra se rassurer, et parler librement, promener tout son saoul.
La trêve sera là laissant l'hostilité aux boues.
Les lumières suspendues de la sécurité douce
Permettront aux humains de contempler les mousses.
La fille de Jupiter et de Thémis siègera au café de la paix
Les doux, les pacifistes remueront leur sucre dans leur thé.
Le printemps refleurira en apportant la paix de dieu, des rois, des dames;
Et des oiseaux auréoleront l'air d'un bleu turquoise.
L'accord résonnera concordant le repos,
La conscience et l'âme seront l'arme des héros.
La guerre repoussée aux déserts s'éloignera des tombeaux.
L'entente et la quiétude réconcilieront les moineaux.
En un baiser immense la paix nous étreindra
La guerre oubliée - les cadavres de sang
Se couvriront des draps brodés de l'amour innocent.
Un chant s'élèvera de doux harmonica
Et les écureuils pointeront leur nez vers les mésanges
L'homme retrouvera ses préoccupations et la plage
Il oubliera alors le goût aller du sang
Pour boire à grandes gorgées cette lampée de menthe fraîche
Une paix diabolo aux couleurs des oranges.


CUENOD Jean-Noël

Suisse
En français
Reporter, écrivain et poète

Flamme et flamme

Flamme
du Livre
qu'on trahit

Flamme
des livres
qu'on incinère

Flamme
des danses
qu'on mitraille

Flamme
des chants
qu'on étrangle

Flamme
des femmes
qu'on lapide

Flamme
du Livre
qui s'ouvre

Flamme
des livres
qui parlent

Flamme
des danses
qui crépitent

Flamme
des chants
qui s'envolent

Flamme
des femmes
qui rient.